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Moon On The Water [Pv Yue]

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Moon On The Water [Pv Yue] Empty Moon On The Water [Pv Yue]

Message par Shikisha On'Tei Mer 12 Mai - 21:08

Elle était le Démon incarnée, c'était forcément ça ! Sinon, comment expliquer son horrible sadisme avec notre pauvre Musicien, hein ? Comment expliquer son irrésistible envie de le battre et de le tabasser au pire moment ou quand il était blessé ? Cette femme était pour sûr sans coeur, sadique et froide comme la glace. Se tortillant comme un ver sous les coups de la journaliste et faisant une série de grimaces, le Gentleman n'avait finalement que ce qui lui était dû. C'était le Karma. On ne récolte que ce que l'on sème. En plus des horions qu'il recevait, il discerna entre deux coups de pieds et quelques vociférations de la journaliste, des éclats de rire. Pour les passants, la scène était indéniablement comique alors que le pauvre Shikisha se faisait malmener et maltraiter par une compagne d'aventure caractériel. Il y a des fois où il regrettait amèrement de l'avoir rencontrée et de l'avoir entrainée dans ses aventures.. Sans elle, il est certain que les bleus ne s'accumuleraient pas sur son pauvre corps. Mais en même temps.. Lorsqu'elle l'aida à se relever, Shikisha comprit une chose. Il ne pourrait jamais se passer d'elle, de sa présence, de ses jérémiades, de ses tabassages... Masochiste, le Shiki ? Un peu, oui.. Yue, malgré ses défauts -si, t'en as ! Siiiii !- était quelqu'un sur qui le Musicien pouvait compter. Dans des petits instants comme celui-là où elle l'aidait à se relever par exemple.. Dans des situations critiques comme sur l'île de la Justice.. Elle était toujours présente pour lui en dépit de la poisse qu'il trainait comme un boulet. Oh, elle avait des excuses pour rester à ses côtés: elle savait qu'elle serait recherchée même s'ils se séparaient, elle appréciait sa musique et trouvait quand même qu'en dépit de la guigne qu'il exhalait, il était d'une bonne compagnie.. Cela, c'était les raisons apparentes que ne manquait pas de souligner constamment Yue. Mais pourquoi restait-elle constamment avec lui ? Pourquoi s'inquiétait-elle pour lui ? En était-il seulement digne ?

Ces interrogations étaient perpétuelles dans son esprit.. Peut être qu'il n'aurait pas dû l'entrainer dans toute cette histoire.. Peut être que tous ces coups qu'elle lui envoyait dans les zones les plus sensibles du corps humain -oui, je parle bien de ce que vous pensez !- n'était en faite que le symbole de son inquiétude vis à vis du danger que tout Pirate devait rencontrer sur sa route ? Shikisha restait pensif... Il soupira intérieurement et reporta ses questions pour plus tard.. Ils n'avaient pas vraiment le temps de s'attarder sur ces points, la priorité était de s'échapper de l'île à tout prix. Montant dans le bateau Marine, ils finirent par partir sans que leur départ ne soit remarqué par personne. Tant mieux, il ne manquerait plus que les Marines les poursuivent.. Le Gentleman, malgré le pouvoir de son fruit, n'était pas vraiment en état de lutter, surtout s'il y avait des êtres aussi fort que cette Saber Milena... Après s'être assuré que tout était en ordre au niveau de la navigation, le Pirate décida de s'occuper de ses blessures. Elles étaient nombreuses et devaient être traitées sur le champ sinon le risque d'infection était hautement probable.. Et pas question d'être arrêté dans son aventure à cause d'une banale et risible infection. S'asseyant dans un coin du pont, le Gentleman, sans savoir ce qui lui arrivait, fut bientôt saisi par le col et embarqué sans ménagement vers un autre lieu.. Empêchant son chapeau de tomber d'une main, il jeta un coup d'œil et s'aperçut avec stupeur que c'était bel et bien Yue qui s'amusait à le trainer.. Avait-elle en tête de le soigner ? Ce n'était pas possible.. Si elle voyait ses blessures, elle s'inquiéterait à nouveau... Et Shikisha voulait à tout prix éviter cela. Baissant la tête, le regard vague, l'ombre de son haut-de-forme obscurcissant le haut de son visage, le Gentleman comprenant les sentiments de Yue se tut.

Moon On The Water [Pv Yue] 862849iconshiki_12

Seul un mot sortit de sa bouche. Son prénom... "Yue.." C'était juste un mot, une syllabe, un son et pourtant cela voulait dire tellement de choses.. Dans ce seul mot, Shikisha la remerciait de s'être toujours soucié de lui. D'être toujours présente. Et lui, bêtement, ne voulait pas voir la vérité en face.. Yue voulait l'aider.. Peut être voulait-elle se faire inconsciemment pardonner de ces séances de tabassage auquel il avait droit ? Après l'avoir empoigné sauvagement par le col, la journaliste obligea le Musicien à s'asseoir, puis, d'une voix qui se voulait rassurante, elle confirma ce que pressentait Shikisha: elle voulait le soigner. Cependant, un peu mal à l'aise et surtout peu habitué à ce genre de traitement attentionné -c'était toujours lui qui prodiguait un traitement attentionné aux autres, qui était toujours dans l'ombre ou au loin, à veiller tranquillement au bonheur d'autrui en sacrifiant le sien...- il préféra refréner ses ardeurs:


"Je préfère m'en occuper, Yue. Cependant, tu peux tout de même m'aider. Tu t'occuperas de mon dos, si tu le veux bien."

Faisant signe à sa compagne d'aventure de poser le matériel médical à ses pieds, il déboutonna sa veste, la plia et la posa soigneusement à côté de lui avant d'ôter son foulard et sa chemise. C'était à présent un Shikisha torse nu qui se présentait à Yue. De la même couleur que son visage, le torse de l'énergumène malchanceux était affublé de pectoraux et d'abdominaux puissants et solides -nul ne pouvait alors ignorer le difficile entrainement auquel il s'était astreint depuis son plus jeune âge- et si, l'on s'approchait plus près, on pouvait distinguer de multiples cicatrices, commune à tout guerrier digne de ce nom, en plus des blessures qu'il s'était vu infligé lors de son combat contre Saber Milena. Son dos et sa poitrine en était infesté comme les tâches que laisserait une maladie. C'était des stigmates du temps où il suivait une voie faite de carnage et de sang. Un temps révolu aujourd'hui. Mais, dans cet amas de marques gagnées dans des combats, il y avait une balafre plus visible que toutes les autres... Elle zébrait le flanc juste sous l'aisselle, laissant une empreinte cruelle reçue lors d'un événement tragique. C'était la cicatrice que son maître, Shifuu Haapu lui avait faite lorsqu'ils avaient combattus l'un contre l'autre. Sa lame avait griffé son flanc alors que la sienne avait pourfendu son corps... Fermant les yeux un infime instant, il ne put retenir les images qui l'assaillaient: flash. Une nuit noire. Deux hommes qui se battent. Un vieux et un jeune. Un éclair qui zèbre le ciel. Les deux hommes se lancent dans une dernière attaque. Lame qui griffe. Lame qui perce. Un vieux tombe, un jeune reste debout. Derniers mots du maître, tristesse.

De nouveau un flash. Il rouvrit les yeux, quitter les méandres du passé pour retourner dans le présent. Le Gentleman prit une bouteille au liquide translucide et s'en aspergea vigoureusement le corps. L'alcool à quatre-vingt-dix degrés coulait sur ses blessures, les désinfectant. L'homme serre les dents. Le picotement est assez intense et très désagréable. Sans se retourner ni parler, Shikisha tendit la bouteille à Yue pour qu'elle applique le même traitement sur son dos où les griffures de Saber Milena étaient bien visibles. Réprimant un grognement de douleur, le Musicien prit cette fois-ci les bandages et commença à bander son corps avec l'aide de la journaliste.. Après quelques minutes à faire cette opération et à se démener avec ses bandelettes, l'homme put enfin ne plus s'inquiéter de ses blessures. Soulagement. Il ne mourrait pas de ses blessures en tout cas. Il faudrait par contre penser à changer les pansements tous les deux jours environ.. Fixant du coin de l'œil la civile, Shikisha désirait lui poser des questions -mais il savait que Yue avait déjà eu beaucoup de mal à s'ouvrir à lui et il ne voulait pas risquer de la faire retourner dans sa coquille.. Dans une relation entre deux personnes, il y a plusieurs étapes ou caps à franchir. Premièrement, il y avait le Cap de la Rencontre. Il fallait supporter l'autre et choisir d'aller vers lui. Au départ, méfiante, Yue, après avoir entendu sa musique s'était peu à peu laissé approcher... Deuxièmement, il y avait le Cap de l'Acceptation. Il fallait arriver à accepter les défauts de l'autre et accepter qu'on ai aussi des défauts. Yue n'avait aucun problème avec cette étape, elle scandait à qui le voulait combien il était malchanceux et combien elle aurait mieux voulue de ne pas le suivre. Troisièmement, il y avait le Cap de la Communication. Il fallait arriver à parler de soi, à s'ouvrir pour qu'une relation plus forte et plus intime commence à s'installer. C'est uniquement lorsqu'on connait les goûts et l'histoire d'autrui qu'on peut commencer à véritablement l'appeler son ami. C'était à ce point là qu'était leur relation. Un mur semblant infranchissable se dressait alors, un cap... Sans plus tarder, après avoir remis ses vêtements -qui était d'ailleurs un peu en lambeaux- le Gentleman se leva et s'approcha de Yue, lui demandant:


"Yue.. On va peut être voyagé un bout de temps ensemble.. Alors.. J'aimerais en savoir plus sur toi.. C'est vrai; à part ton nom et ton métier de journaliste, je ne sais rien de toi... Où es-tu née... L'âge que tu as... Ta couleur préférée... Toutes sortes de choses..."

Connaissant un minimum Yue, il savait qu'elle ne mettrait pas du coeur à l'ouvrage si elle ne voyait pas un minimum l'intérêt de s'ouvrir à lui alors, offrant un sourire en coin à sa compagne d'aventure, le Gentleman s'empressa de rétorquer..

"C'est un marché. Si tu me dis des choses sur toi, je te dis des choses sur moi. Ne me fais pas croire que tu n'as pas quelques questions qui te turlupinent, comme la signification du tatouage de mon front, ou la raison pour laquelle je n'enlève jamais mon chapeau..."
Shikisha On'Tei
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Message par Mahou Yue Ven 14 Mai - 20:42

« Je ne sais pas quoi faire
lorsqu’il me rend triste.
»

Cette fois ci, ça n’était carrément pas passé loin. Nous avions tous les deux risqués de nous faire emprisonner par des marins pour si peu de choses. Par solidarité, par liberté, qu’en sais-je encore, pour des raisons que je ne comprenais pas vraiment, mais pour lesquels je vivais très souvent. Là était la vie de vagabond que je menais, avec lui. Ce n’était rien de plus qu’une bouffée d’air frais qui emplissait mes poumons. Une évasion de plus, le danger à portée de main.
Dans un sens, mieux valait être avec un Pirate qu’un marine. Non ? C’était ma façon de voir les choses, parce que je détestais tout autant les marins que les pirates, si ce n’est plus. Pour moi, la violence gratuite était une horreur et un cauchemar, mais la passivité restait et de loin la pire des choses. C’était comme de l’ignorance, de la lâcheté, une façon de snober les autres en faisant croire à un manque d’information. Manque d’information ? Bah voyons.
Enfin, pour en revenir au véritable sujet, je m’étais mise en tête de donner un coup de main à Shikisha pour ne pas être encombrante pendant le voyage que nous entreprenions. Le soigner était un pas en avant que je faisais sans me rendre compte de l’importance que ça pouvait avoir. Pour lui qui ne faisait que s’occuper des autres, savoir qu’un de ses autres étaient capable de penser à lui devait le dépasser. C’est pour cela qu’il calma mes ardeurs en quelques mots, et je repris à sa suite :

« Tais-toi, homme. J’ai au moins une formation valable là dedans en tant que sportive, alors laisse-toi faire et ou je t’assomme pour me facilité la tâche. »

Ah, quelle autorité et quelle fermeté dans la voix. Tout bons hommes se plieraient à de telles exigences, surtout lorsqu’il s’agit de prendre soin d’eux, n’est-ce pas ? Mais non, pas Shikisha, qui ne mangeait visiblement pas de ce pain là. Il se dévêtit sous mon regard et les choses s’enchainèrent comme coordonnées. Je le laissai participer au soin sans broncher mais surveillai avec attention les précautions prodiguées à chacune de ses blessures, n’en épargnant aucune. Vu le nombre d’attaques qu’il avait subit… Je me demandais comment est-ce qu’il pouvait être en vie. Je faisais en sorte d’éviter au maximum la douleur pour plus de confort…
M’occupant de son dos, pansant chaque marque que je pouvais trouver, je prenais étonnement soin de lui, ce qui me surprenait en fait. Je n’étais pas ce genre de personnes à la base et en venant à cette réflexion, je préférai me rabattre sur une logique implacable qui me faisait agir : mieux valait qu’il soit en forme si le pire venait à arriver, et de ce fait, éviter toutes mésaventures inutiles autant que possible, ce qui, avec Shikisha, était loin d’être aisé. Mais au vu de mon extrême prudence et de son manque à lui de sagesse, nous faisions une paire complémentaire.
C’était donc une aubaine : Je n’avais qu’à l’enfermer dans une salle du navire et ne le sortir que si nécessaire, en cas d’extrême danger (Une tempête au loin ou un bateau pirate qui se ferait trop pressent, par exemple). L’idée me trotta dans la tête pendant un moment, puis je finis par me dire que ce n’était pas très sympa de faire ça à un homme qui se pensait libre, au risque de le frustrer et d’engranger de multiples séquelles psychologiques.

Après avoir fini de m’occuper de Shikisha, je m’étirai longuement pour me remettre en forme. Cette journée m’avait crevé, sans compter sur mon épaule et mon genou qui me faisaient allègrement souffrir et m’arrachaient une petite grimace de douleur. Rien d’inquiétant pour moi, ce n’était que des hématomes qui disparaitraient avec le temps et le repos. L’idéal serait que je n’utilise ni l’un ni l’autre pendant quelques jours, choses encore possible en mer, n’est-ce pas ?
La voix du Gentleman brisa le silence qui s’était installé entre nous et les mots se posèrent doucement sur mes tympans. Il avait un ténor très doux quoiqu’un peu timide pour l’occasion et le demande qu’il me faisait. Il me disait qu’il souhaitait en savoir plus sur moi, ce que j’étais vraiment, en réalité. Cette déclaration me prit un peu au dépourvu mais je faisais mon possible pour garder ma contenance. S’il y avait bien une chose que je ne comprenais pas, c’est qu’on puisse s’intéresser à moi…
Me proposant un marché pour que l’on fasse plus ample connaissance, il fit en sorte de piquer ma curiosité… Mais les choses étaient beaucoup plus compliquées pour moi. J’estimai qu’il était important qu’il fasse ça de son propre chef, qu’il veuille m’en parler de lui-même. Ce marché me plaisait, mais il y avait tant de secrets que je ne voulais pas dire… Les larmes, le sang, le meurtre… si ce n’est plus. En fait, l’échec de ma vie. Je savais qu’on n’en viendrait pas à parler de tout ça simplement… mais je ne voulais pas non plus prendre ce risque…

« Tu refuses de te battre lorsque je suis là et tu es prêt à parler de toi ouvertement sans rien omettre à condition que j’en fasse autant. C’est assez paradoxal, non ? Tu agis si bizarrement… »

Je me stoppai, ma phrase avait été à peine murmurée. La distance qui nous séparait n’était pas bien grande… Et oui, j’avais une certaine facilité à cerner les gens en générale, dû à ma capacité d’observation. Mais avec Shikisha, j’avais du mal à faire des liens pourtant si simple en générale, ni même à imaginer ce qu’il avait pu vivre pour agir de la sorte… Enfin, je repris avec une voix étonnement calme :

« Je n’ai rien d’extraordinaire, ou d’intéressant... Je suis née à l’île des sucreries, j’ai 20 ans et j’aime le violet. »

J’étais de toute évidence experte pour rester dans le vague et semer un peu plus la confusion dans les esprits. Mais moins il en savait sur moi, moins les choses seraient dur pour la suite, non ? Quoi… nous n’allions pas rester ensemble toute notre vie, n’est-ce pas ? Je m’étais jurée de ne pas vivre avec un pirate et de continuer à les détester… si je venais à m’éprendre d’affection pour l’un d’entre eux, autant me jeter à la mer immédiatement.
C’était des croyances et des convictions qui m’avaient si longtemps fait tenir, des idées que je remettais en question avec Shikisha. Et c’était pour moi, pour l’instant, inconcevable de me séparer de ce qui m’avait fait vivre. La haine, certes, l’indifférence, pire encore : la solitude, ma plus fidèle compagne. Mais au moins, j’étais encore là grâce à elles... Et je m’en sortais pas mal, avant. Maintenant, je risquais ma vie à chaque pas que je faisais sur la terre ferme.
En quelques jours, Shikisha avait repoussé mes limites en les bastonnant férocement, m’avait plongé dans un univers si ambigu et troublant que je ne savais plus où donner de la tête. Il m’avait changé, enfermé dans son monde avec mon consentement. Je m’étais dit que ça ne durerait pas, mais parti comme c’était parti, je n’étais pas prête de me séparer de ce joyeux luron. Et j’avais peine à avouer qu’en fait, ces changements là me faisait un bien fou.

« Et tu en connais bien plus que tu ne veux l’admettre de moi... »

Une phrase qui m’avait juste échappée pour l’occasion. Mais c’était vrai, il me connaissait énormément sans même s’en rendre compte. Il savait comment m’agacer, me calmer, me gêner, me faire rire et sourire. Et c’était déjà énorme, non ?

« Tu ne t’en rends peut être pas compte, mais tu es une sorte de privilégier. Je n’ai jamais… jamais vraiment prêté attention à une personne comme j’ai pu le faire avec toi. »

Je m’arrêtai de nouveau, mâchant mes mots au fur et a mesure que je m’entendais les dire. J’avais l’étrange impression de lui communiquer un secret que je n’aurais jamais voulu dire. Rougissante, piquant presque un fard, j’ajoutai pour me rectifier :

« Oublie ce que je viens de dire, c’est carrément stupide. »

Voilà, maintenant j’étais carrément gênée. J’étais handicapée dans les relations humaines, parce que je n’avais jamais appris à communiquer aux gens. Je disais ce que je pensais parfois, mais jamais ce que je ressentais par rapport aux autres, pour la simple et bonne raison que ça venait à me mettre en danger. J’avais une peur irrationnelle de la souffrance, peur d’avoir mal. Si la douleur physique ne me faisait plus rien, j’appréhendai les coups à l’âme que les hommes se portaient si régulièrement.
Et si j’en avais si peur, c’est parce que mon âme, à moi, était déjà si bien entaillée et que je ne voulais plus prendre le risque de lui voir porter offense de nouveau. La blessure était ancrée et sanglante, comme toujours, comme l’image de ce suicide qui me hantait et m’empêcher de fermer l’œil la nuit. Pour moi, dire à Shikisha qu’il avait cette opportunité de me faire du mal, c’était comme lui tendre le bâton pour me faire battre. Or, le musicien n’était peut être pas de ce genre là.
Mais non, non, je ne pouvais pas. Quitte à retourner dans ma coquille et m’y molletonner confortablement, entre ses murs froids et épais. La prison de mon esprit était comme infranchissable, et je ne m’attendais plus à voir quelqu’un réussir à briser les briques que je renforçai un peu plus chaque jour. Je m’inquiétai trop, mais je ne voulais plus avoir mal, non, plus jamais.

« Enfin… Veux-tu me parler de ta famille ? De ta vie ? Juste les grandes lignes, c’est toi qui vois… Et, sous ton chapeau, qu’est-ce qu’il y a ? »

Sur mes mots, j’attrapai des doigts le bout de son chapeau (rappelons qu’il se tenait en face de moi), lui demandant d’un regard interrogateur la permission de voir par moi-même…
Mahou Yue
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Message par Shikisha On'Tei Dim 23 Mai - 20:21

[J'espère que tu apprécieras ce poste. ^^"]

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