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Départ (solo)
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Départ (solo)
La tempête faisait rage aux abords de Mirror Ball Island, capitale de la mode, du moins sur East Blue. Le vent soufflait à en perdre haleine, faisant danser les branches des palmiers sur les plages et les fougères bordant les côtes ; les rares mouettes couardes ou prises de folie volaient difficilement à travers les bourrasques qu'offraient les nuages en cette journée. Le ciel était recouvert de ces volutes cotonneuses d'un gris argenté allant jusqu'à s'obscurcir pour donner un noir intense masquant sans peine ce que l'on pouvait imaginer être un ciel azur et ensoleillé loin au-dessus du tapis de nuages. Des trombes d'eau s'abattaient sur le territoire de l'île et la houle empêchait les bateaux de naviguer ; pêcheurs et touristes risquaient de ne pas quitter le sol de l'île avant la fin de cette tempête et les habitants, tout comme les touristes étaient prisonniers de ce temps maussade au possible, contraints de rester cloîtrés chez eux. Et les gouttes d'eau frappaient aux battants des volets péniblement fermés des maisons et hôtels de l'île comme des mendiants frapperaient à la porte d'un pâtisserie en pleine période de famine, emplissant chaque pièce d'un vacarme assourdissant.
Dans une petite maison à la façade bleue se tenait Siegfried, affalé dans son divan, les jambes repliées perpendiculairement l'une à l'autre, un bras au-dessus de la tête, l'autre accoudé au bord du coussin le soutenant, la main agrippée fermement à un ouvrage à la finition en cuir et à la languette rouge flottant dans ce qu'il pouvait y avoir de courant d'air. Les lunettes sur le nez et la chemise fermée, Siegfried était plongé dans son livre, désireux de s'imprégner des connaissances qu'il pouvait en tirer ; l'ouvrage traitait de la Marine et des divers grades qui la composent. Ce devait être la quatrième fois qu'il le lisait depuis la mort du célébrissime capitaine Gold Roger ; c'est que cet événement certes déplorable pour le monde des pirates avait laissé échapper l'objet de sa convoitise. Il était bien décidé à entrer dans la Marine et ainsi avoir les outils nécessaires pour se rapprocher un peu plus de celui-ci. La mort du pirate allait attiser la convoitise d'un nombre incommensurable de personnes se recyclant dans la piraterie, mais Siegfried ne désirait pas entrer dans ce monde sans loi comme l'avait fait son père à une époque ; il savait qu'en entrant dans la Marine il n'aurait pas le pouvoir de partir à la recherche de ce qu'il désirait, cependant il aurait la possibilité de monter en grade et ainsi obtenir une flotte lui permettant d'accomplir son rêve.
Il avait encore du travail à faire et du chemin à parcourir ; couché dans son fauteuil, même avec les meilleurs ouvrages du monde il ne pourrait jamais naviguer comme il l'entendait. Mais fort heureusement, son projet de départ approchait à pas de géant ; dans quelques jours il prendrait une navette pour se rendre à Shell Town...enfin si le temps le permettait. Il était sensé quitter sa terre natale pour la forteresse lorsque la navette touristique ferait surface ou mieux, lorsqu'un bâtiment de la Marine mouillerait dans le port de l'île; bien qu'il n'était pas du bon côté, la marche qu'il devrait effectuer ne le dérangeait en aucune façon, porté par son désir rien ne pouvait l'empêcher de se rendre dans la cille-capitale de la mode... tout sauf une tempête qui perturbait les horaires des navires de vacanciers. Mais il restait calme dans sa demeure, ayant pris soin de préparer les ouvrages qu'il pensait lui être les plus utiles ; la Marine, la médecine, la navigation et d'autres thèmes faisaient partie de ce qu'il apprécierait par leur utilité. Et bien entendu le livret renfermant ses précieuses notes.
Le temps passa, les heures s'écoulaient, l'intérieur de la maison conservait sa chaleur berçante tandis qu'au dehors la tempête semblait graduellement perdre en intensité ; les gouttes de pluie qui berçaient Siegfried de leur tambourinement depuis le matin s'estompaient, laissant progressivement place à un silence qui deviendrait vite assourdissant. Le vent qui jouait à frapper aux portes, menaçant d'en ouvrir certaines décida qu'il était temps pour lui de retourner se coucher, accompagnant ses cotonneux compagnons de jeu vers un espace plus accueillant. Le soleil refît surface, péniblement dans un premier temps, puis brilla de tous ses feux, illuminant la flore scintillante de l'île. Siegfried n'avait pas bougé, toujours en position allongée, lisant tranquillement l'ouvrage qu'il avait débuté quelques heures plus tôt. La lumière perça faiblement entre les lattes des volets, ne perturbant en rien la lecture dans laquelle était plongé le jeune homme. Ce n'est que lorsqu'il tourna l'ultime page et qu'il referma la couverture de cuir qu'il s'aperçut que le jour était revenu ; il se redressa et posa l'ouvrage sur la table basse posée à la gauche du divan en tissu avant de se redresser pour se rendre à la fenêtre. Il en ouvrit les battants, diffusant la lumière à l'intérieur de la pièce, l'aveuglant presque par la joie qu'avait le soleil de revenir au premier plan. La tempête se dissipait et le moment de partir approchait. Bientôt les divers navires reprendraient la mer pour venir s'amarrer dans le port de l'île ; il pourrait dès lors profiter d'une place pour voyager, faire route pour la base maritime de Shell Town. Mais la nuit tombait et Siegfried dû se résoudre à patienter une nuit de plus dans un calme profond.
Le soleil pointait déjà le bout de son nez, Siegfried ne ressentait pas plus d'excitation qu'à l'accoutumée, quoique... S'il en ressentait, ce n'était pas tant à cause de son entrée à la Marine qu'à la simple pensée de faire un pas de plus vers son rêve. Son ballot était déjà préparé depuis quelques jours, la tempête ayant retardé son départ ; il avait fermé la bibliothèque une semaine à l'avance afin de ne pas être retardé par un quelconque inconvénient inopportun mais malheureusement le temps ne désirait pas qu'il en soit ainsi. Mais ce jour-là, la météo semblait de loin plus clémente que la semaine qui avait précédé ; le soleil rayonnait, presque en signe d'encouragement à l'égard de Siegfried. Et le jeune homme s'était levé tôt afin d'effectuer les derniers préparatifs en vue de son départ, sachant pertinemment qu'il ne reviendrait pas de sitôt sur l'île qui l'a vu grandir ; mais aucune nostalgie ne l'envahissait, défait d'une panoplie d'émotions depuis l'enfance. A part sa seule personne, rien ne l'importait, hormis l'objet de son rêve.
Il s'était habillé comme à son habitude d'une chemise blanche et d'un pantalon pas trop large, les lunettes toujours sur la figure et le balluchon sur l'épaule il entreprit de sortir, se rappelant in-extremis avoir oublié son ouvrage consacré à la Marine ; il lui pourrait lui être utile s'il parvenait à entrer dans la Marine. Oh ! Mais il ne doutait pas qu'il parviendrait à y entrer...
C'est plus que confiant et empli de détermination qu'il se dirigeait en direction du port, de l'autre côté de l'île. La distance à parcourir ne lui prendrait que deux heures de marche et il serait logiquement encore en avance pour le premier navire de touristes au départ de l'île. La flore qu'il rencontrait en chemin n'avait pas encore totalement perdu du liquide cristallin qui reposait toujours sur les feuillages des diverses espèces d'arbres et de plantes qui bordaient le sentier en terre menant à sa destination. Et il parvint après un laps de temps indiqué à entrer dans la gigantesque ville touristique de l'île, connue à travers les océans pour sa marque Doskoï Panda ; la ville resplendissait sous les rayons joyeux du soleil. Les reflets que ceux-ci créaient sur les diverses surfaces réfléchissantes illuminaient la ville comme une couronne sertie de pierres précieuses. Les visiteurs qui venaient de mettre pied à terre semblaient déjà conquis par cet endroit idyllique, ce paradis des aficionados de la mode qui étaient la plupart du temps pris de la fièvre acheteuse ; les visiteurs qui embarquaient quant à eux avaient les yeux pétillants, remplis de souvenirs, les bagages remplis à l'extrême de vêtements et d'accessoires inutiles. Siegfried voyait ces personnes comme des êtres faibles, pris de convulsions devant une robe de strass et de paillettes ou devant un pantalon à moitié prix... Mais il ne se concentra pas plus longuement sur ces faibles personnes puisqu'il se dirigea vers le chef de quai, tout sourire, glissant des petits mots certainement doucereux aux divers clients de l'île qui s'en allaient chez eux pour très probablement mieux revenir quelques mois plus tard, accompagnés d'amis et de membres de la famille, pour le plus grand bonheur de l'homme qui recevait des pourboires de chacune des personnes qu'il abordait. Et ce fût au tour de Siegfried de passer entre ses griffes.
Chef de quai : « Bonjour à vous cher visiteur, j'espère que vous avez apprécié votre séjour parmi nous, dans cette splendide ville qui vous a visiblement ruin...heu... émerveillé. Vous semblez bien plus élégant qu'à votre arrivée, vous avez certainement fait de très bonnes affaires dans nos divers magasins et...»
L’homme s’arrêta de parler, voyant clairement que celui à qui il s’adressait ne portait aucune attention à lui, celui-ci s’éloignant plus à chaque pas ; il n’avait pas l’habitude que quelqu’un ne lui porte pas attention, les touristes étant le plus généralement encore sous le coup de leur envie de dépenser lui offrant un pourboire qu’il n’oubliait jamais d’accepter. Mais Siegfried n’était pas l’un de ces touristes et il le comprit très vite, se rabattant sur une autre cible. Siegfried s'éloignait déjà pour traverser le pont qui reliait le quai au navire ; il avait déjà pris un billet pour l'embarquement le jour avant le début de la tempête et ne perdit pas de temps pour entrer dans ce qui allait lui servir de moyen de locomotion durant la traversée pour Shell Town. Le navire n'était pas formidablement grand mais semblait pouvoir accueillir une centaine de touristes ; les baies vitrées et divers points d'observation rendaient compte de l'utilisation la plus probable du navire, le voyage touristique ; mais en lieu et place de mât se trouvait une cheminée crachant une fumée épaisse. Deux gigantesques roues en bois bordaient les flancs du bâtiment, lui permettant de se déplacer sans la contrainte du vent. Les ornements des parois en bois étaient de bonne qualité, donnant un air distingué à la coque et aux divers éléments du bateau ; deux étages de ponts étaient visibles, le premier – celui au niveau du quai – était surplombé par deuxième, formant une sorte de couloir ouvert sur son côté. Siegfried s'y engouffra et suivi l'étroit passage jusqu'à pénétrer à l'intérieur de la structure de bois ; il fût conduit par une charmante hôtesse jusqu'à sa cabine, hôtesse ayant visiblement un faible pour cet être aux cheveux reflétant l'azur, comme un nombre important de filles de son village. Sa cabine n'avait rien de très luxueux, il n'avait pas eu l'envie de payer le prix fort pour une nuit dans ce rafiot ; elle était petite avec un lit qui prenait une grande partie de la pièce, une unique source de lumière provenant d'une vitre translucide à la porte et par chance une bougie sur ce qui servait de meuble ; mais le style mural correspondait extrêmement bien à celui de l'extérieur, de fines ciselures formant des vagues ou des bateaux étaient incrustés aux parois avec le plus grand soin. Et quelques minutes après avoir embarqué, le navire entama son voyage pour les diverses îles d'East Blue.
Le temps à l'extérieur de l'embarcation était parfait, pas un nuage ni même un semblant ne se profilait à l'horizon ; le ciel était clair, serein, et le soleil radiait plus que ce dont il avait coutume de briller, certainement à cause du contraste de ces derniers jours de tempête. Les quelques oiseaux qui se promenaient au dessus du navire semblaient heureux de pouvoir se baigner dans cet océan de lumière, chantant et dansant joyeusement sous l'oeil émerveillé de quelques touristes placés sur le pont supérieur. Beaucoup de monde se trouvait à ce niveau, jouissant des rayons du soleil qui leur avaient fait défauts ces derniers temps sur l'île de la mode ; mais Siegfried lui se trouvait dans sa cabine. Il avait sorti de son bagage un nouvel ouvrage qui le distrairait certainement durant la traversée, porté plus par le côté intellectuel de la chose que par la distraction que cela pouvait lui apporter, trouvant le livre plus instructif que ludique. Mais c'était ce qu'il aimait, apprendre, et il préférait de loin stimuler son esprit que de supporter les futiles discussions des autres passagers.
Et c'est dans sa cabine que Siegfried débuta le voyage le menant jusqu'à la base de la Marine...
Dans une petite maison à la façade bleue se tenait Siegfried, affalé dans son divan, les jambes repliées perpendiculairement l'une à l'autre, un bras au-dessus de la tête, l'autre accoudé au bord du coussin le soutenant, la main agrippée fermement à un ouvrage à la finition en cuir et à la languette rouge flottant dans ce qu'il pouvait y avoir de courant d'air. Les lunettes sur le nez et la chemise fermée, Siegfried était plongé dans son livre, désireux de s'imprégner des connaissances qu'il pouvait en tirer ; l'ouvrage traitait de la Marine et des divers grades qui la composent. Ce devait être la quatrième fois qu'il le lisait depuis la mort du célébrissime capitaine Gold Roger ; c'est que cet événement certes déplorable pour le monde des pirates avait laissé échapper l'objet de sa convoitise. Il était bien décidé à entrer dans la Marine et ainsi avoir les outils nécessaires pour se rapprocher un peu plus de celui-ci. La mort du pirate allait attiser la convoitise d'un nombre incommensurable de personnes se recyclant dans la piraterie, mais Siegfried ne désirait pas entrer dans ce monde sans loi comme l'avait fait son père à une époque ; il savait qu'en entrant dans la Marine il n'aurait pas le pouvoir de partir à la recherche de ce qu'il désirait, cependant il aurait la possibilité de monter en grade et ainsi obtenir une flotte lui permettant d'accomplir son rêve.
Il avait encore du travail à faire et du chemin à parcourir ; couché dans son fauteuil, même avec les meilleurs ouvrages du monde il ne pourrait jamais naviguer comme il l'entendait. Mais fort heureusement, son projet de départ approchait à pas de géant ; dans quelques jours il prendrait une navette pour se rendre à Shell Town...enfin si le temps le permettait. Il était sensé quitter sa terre natale pour la forteresse lorsque la navette touristique ferait surface ou mieux, lorsqu'un bâtiment de la Marine mouillerait dans le port de l'île; bien qu'il n'était pas du bon côté, la marche qu'il devrait effectuer ne le dérangeait en aucune façon, porté par son désir rien ne pouvait l'empêcher de se rendre dans la cille-capitale de la mode... tout sauf une tempête qui perturbait les horaires des navires de vacanciers. Mais il restait calme dans sa demeure, ayant pris soin de préparer les ouvrages qu'il pensait lui être les plus utiles ; la Marine, la médecine, la navigation et d'autres thèmes faisaient partie de ce qu'il apprécierait par leur utilité. Et bien entendu le livret renfermant ses précieuses notes.
Le temps passa, les heures s'écoulaient, l'intérieur de la maison conservait sa chaleur berçante tandis qu'au dehors la tempête semblait graduellement perdre en intensité ; les gouttes de pluie qui berçaient Siegfried de leur tambourinement depuis le matin s'estompaient, laissant progressivement place à un silence qui deviendrait vite assourdissant. Le vent qui jouait à frapper aux portes, menaçant d'en ouvrir certaines décida qu'il était temps pour lui de retourner se coucher, accompagnant ses cotonneux compagnons de jeu vers un espace plus accueillant. Le soleil refît surface, péniblement dans un premier temps, puis brilla de tous ses feux, illuminant la flore scintillante de l'île. Siegfried n'avait pas bougé, toujours en position allongée, lisant tranquillement l'ouvrage qu'il avait débuté quelques heures plus tôt. La lumière perça faiblement entre les lattes des volets, ne perturbant en rien la lecture dans laquelle était plongé le jeune homme. Ce n'est que lorsqu'il tourna l'ultime page et qu'il referma la couverture de cuir qu'il s'aperçut que le jour était revenu ; il se redressa et posa l'ouvrage sur la table basse posée à la gauche du divan en tissu avant de se redresser pour se rendre à la fenêtre. Il en ouvrit les battants, diffusant la lumière à l'intérieur de la pièce, l'aveuglant presque par la joie qu'avait le soleil de revenir au premier plan. La tempête se dissipait et le moment de partir approchait. Bientôt les divers navires reprendraient la mer pour venir s'amarrer dans le port de l'île ; il pourrait dès lors profiter d'une place pour voyager, faire route pour la base maritime de Shell Town. Mais la nuit tombait et Siegfried dû se résoudre à patienter une nuit de plus dans un calme profond.
Le soleil pointait déjà le bout de son nez, Siegfried ne ressentait pas plus d'excitation qu'à l'accoutumée, quoique... S'il en ressentait, ce n'était pas tant à cause de son entrée à la Marine qu'à la simple pensée de faire un pas de plus vers son rêve. Son ballot était déjà préparé depuis quelques jours, la tempête ayant retardé son départ ; il avait fermé la bibliothèque une semaine à l'avance afin de ne pas être retardé par un quelconque inconvénient inopportun mais malheureusement le temps ne désirait pas qu'il en soit ainsi. Mais ce jour-là, la météo semblait de loin plus clémente que la semaine qui avait précédé ; le soleil rayonnait, presque en signe d'encouragement à l'égard de Siegfried. Et le jeune homme s'était levé tôt afin d'effectuer les derniers préparatifs en vue de son départ, sachant pertinemment qu'il ne reviendrait pas de sitôt sur l'île qui l'a vu grandir ; mais aucune nostalgie ne l'envahissait, défait d'une panoplie d'émotions depuis l'enfance. A part sa seule personne, rien ne l'importait, hormis l'objet de son rêve.
Il s'était habillé comme à son habitude d'une chemise blanche et d'un pantalon pas trop large, les lunettes toujours sur la figure et le balluchon sur l'épaule il entreprit de sortir, se rappelant in-extremis avoir oublié son ouvrage consacré à la Marine ; il lui pourrait lui être utile s'il parvenait à entrer dans la Marine. Oh ! Mais il ne doutait pas qu'il parviendrait à y entrer...
C'est plus que confiant et empli de détermination qu'il se dirigeait en direction du port, de l'autre côté de l'île. La distance à parcourir ne lui prendrait que deux heures de marche et il serait logiquement encore en avance pour le premier navire de touristes au départ de l'île. La flore qu'il rencontrait en chemin n'avait pas encore totalement perdu du liquide cristallin qui reposait toujours sur les feuillages des diverses espèces d'arbres et de plantes qui bordaient le sentier en terre menant à sa destination. Et il parvint après un laps de temps indiqué à entrer dans la gigantesque ville touristique de l'île, connue à travers les océans pour sa marque Doskoï Panda ; la ville resplendissait sous les rayons joyeux du soleil. Les reflets que ceux-ci créaient sur les diverses surfaces réfléchissantes illuminaient la ville comme une couronne sertie de pierres précieuses. Les visiteurs qui venaient de mettre pied à terre semblaient déjà conquis par cet endroit idyllique, ce paradis des aficionados de la mode qui étaient la plupart du temps pris de la fièvre acheteuse ; les visiteurs qui embarquaient quant à eux avaient les yeux pétillants, remplis de souvenirs, les bagages remplis à l'extrême de vêtements et d'accessoires inutiles. Siegfried voyait ces personnes comme des êtres faibles, pris de convulsions devant une robe de strass et de paillettes ou devant un pantalon à moitié prix... Mais il ne se concentra pas plus longuement sur ces faibles personnes puisqu'il se dirigea vers le chef de quai, tout sourire, glissant des petits mots certainement doucereux aux divers clients de l'île qui s'en allaient chez eux pour très probablement mieux revenir quelques mois plus tard, accompagnés d'amis et de membres de la famille, pour le plus grand bonheur de l'homme qui recevait des pourboires de chacune des personnes qu'il abordait. Et ce fût au tour de Siegfried de passer entre ses griffes.
Chef de quai : « Bonjour à vous cher visiteur, j'espère que vous avez apprécié votre séjour parmi nous, dans cette splendide ville qui vous a visiblement ruin...heu... émerveillé. Vous semblez bien plus élégant qu'à votre arrivée, vous avez certainement fait de très bonnes affaires dans nos divers magasins et...»
L’homme s’arrêta de parler, voyant clairement que celui à qui il s’adressait ne portait aucune attention à lui, celui-ci s’éloignant plus à chaque pas ; il n’avait pas l’habitude que quelqu’un ne lui porte pas attention, les touristes étant le plus généralement encore sous le coup de leur envie de dépenser lui offrant un pourboire qu’il n’oubliait jamais d’accepter. Mais Siegfried n’était pas l’un de ces touristes et il le comprit très vite, se rabattant sur une autre cible. Siegfried s'éloignait déjà pour traverser le pont qui reliait le quai au navire ; il avait déjà pris un billet pour l'embarquement le jour avant le début de la tempête et ne perdit pas de temps pour entrer dans ce qui allait lui servir de moyen de locomotion durant la traversée pour Shell Town. Le navire n'était pas formidablement grand mais semblait pouvoir accueillir une centaine de touristes ; les baies vitrées et divers points d'observation rendaient compte de l'utilisation la plus probable du navire, le voyage touristique ; mais en lieu et place de mât se trouvait une cheminée crachant une fumée épaisse. Deux gigantesques roues en bois bordaient les flancs du bâtiment, lui permettant de se déplacer sans la contrainte du vent. Les ornements des parois en bois étaient de bonne qualité, donnant un air distingué à la coque et aux divers éléments du bateau ; deux étages de ponts étaient visibles, le premier – celui au niveau du quai – était surplombé par deuxième, formant une sorte de couloir ouvert sur son côté. Siegfried s'y engouffra et suivi l'étroit passage jusqu'à pénétrer à l'intérieur de la structure de bois ; il fût conduit par une charmante hôtesse jusqu'à sa cabine, hôtesse ayant visiblement un faible pour cet être aux cheveux reflétant l'azur, comme un nombre important de filles de son village. Sa cabine n'avait rien de très luxueux, il n'avait pas eu l'envie de payer le prix fort pour une nuit dans ce rafiot ; elle était petite avec un lit qui prenait une grande partie de la pièce, une unique source de lumière provenant d'une vitre translucide à la porte et par chance une bougie sur ce qui servait de meuble ; mais le style mural correspondait extrêmement bien à celui de l'extérieur, de fines ciselures formant des vagues ou des bateaux étaient incrustés aux parois avec le plus grand soin. Et quelques minutes après avoir embarqué, le navire entama son voyage pour les diverses îles d'East Blue.
Le temps à l'extérieur de l'embarcation était parfait, pas un nuage ni même un semblant ne se profilait à l'horizon ; le ciel était clair, serein, et le soleil radiait plus que ce dont il avait coutume de briller, certainement à cause du contraste de ces derniers jours de tempête. Les quelques oiseaux qui se promenaient au dessus du navire semblaient heureux de pouvoir se baigner dans cet océan de lumière, chantant et dansant joyeusement sous l'oeil émerveillé de quelques touristes placés sur le pont supérieur. Beaucoup de monde se trouvait à ce niveau, jouissant des rayons du soleil qui leur avaient fait défauts ces derniers temps sur l'île de la mode ; mais Siegfried lui se trouvait dans sa cabine. Il avait sorti de son bagage un nouvel ouvrage qui le distrairait certainement durant la traversée, porté plus par le côté intellectuel de la chose que par la distraction que cela pouvait lui apporter, trouvant le livre plus instructif que ludique. Mais c'était ce qu'il aimait, apprendre, et il préférait de loin stimuler son esprit que de supporter les futiles discussions des autres passagers.
Et c'est dans sa cabine que Siegfried débuta le voyage le menant jusqu'à la base de la Marine...
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(Suite à Shell Town : LIEN)
Siegfried Hawking- ● Marine ●
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