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En route pour la Marine (Libre Marine)
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En route pour la Marine (Libre Marine)
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Le navire touristique naviguait déjà depuis quelques jours sur East Blue, avec une vitesse de croisière des plus appropriée à l'observation du paysage fort dévêtu ; le temps avait été agréable jusque là, rendant les sorties des touristes sur le pont fréquentes et répétitives. Le soleil attirait les passagers aux endroits les plus découverts du bateau sur lesquels l'astre les aidait à récupérer le bronzage qu'ils n'avaient pu capturer durant les derniers jours de leur séjour, temps de tempête sur Mirror Ball Island. Siegfried ne partageait pas l'engouement des autres passagers à l'égard de ce temps propice au maillot de plage et à la crème solaire... ce n'est pas qu'il déteste le soleil, mais les autres occupants du rafiot l'insupportaient ; il se trouvait donc cloîtré de sa propre initiative dans sa cabine, relativement hors d'atteinte de toute distraction qui pouvait perturber ses profondes lectures. La cabine dans laquelle se trouvait l'érudit n'était pas de grand luxe mais il devait s'en contenter malgré sa haute estime de lui-même. Disons qu'avec son ballot il ne payait pas de mine malgré sa façon d'être et de se comporter en public ; la pièce ne faisait que quelques mètres carrés et un lit relativement confortable était disposé près de la porte qui le séparait du reste de l'équipage et des autres voyageurs, occupant une grande partie de ladite pièce. Mais qu'importait le confort, le but n'était pas d'épater la galerie ou de se donner un maximum de confort ; il désirait juste rejoindre Shell Town le plus rapidement possible sans avoir à se frotter au reste du monde.
Les membres d'équipage avaient dans un premier temps tenté à maintes reprises de lui être agréable, cependant sa suffisance avait suffit à les rebuter rapidement et leur motivation à lui offrir un service irréprochable propre à la compagnie s'était lamentablement effondrée devant cet homme hautain et inlassablement muet ; mais Siegfried n'appréciait guère être dérangé dans sa lecture, particulièrement par ce genre d'individus. Seul avec lui-même dans sa petite cabine, il profitait du calme que lui offrait la route pour s'imprégner des connaissances contenues dans ces ouvrages, ou plutôt il se servait de ces livres pour éviter de devoir côtoyer ces personnes qui se prélassaient sur le pont, prenant des couleurs pour être assortis aux vêtements achetés quelques temps plus tôt sur l'île touristique. Siegfried fût une nouvelle fois sorti de sa passionnante lecture de "Poneglyphes : Mythe ou réalité ?" C'était le capitaine qui transmettait par l'intermédiaire d'escargophones.
Capitaine : « MESDAMES ET MESSIEURS NOUS ARRIVONS EN VUE DE SHELL TOWN. MERCI D'AVOIR CHOISI NOTRE COMPAGNIE POUR CE VOYAGE. »
Effectivement, l'île semblait en vue si Siegfried se fiait au remue-ménage que provoquait le retour des voyageurs dans leurs cabines. Le jeune homme allait enfin pouvoir sortir de sa minuscule cabine et quitter ce rafiot et ses occupants importuns. Son baluchon était déjà prêt et c'est avec un livre à la main qu'il s'était dirigé à l'air libre, ajustant sa monture à chaque bousculade provoquée par l'amas de personnes armées de leurs bagages se précipitant sur le pont. Et la cohue reprit une fois arrivés à quai, et c'est lorsqu'il fût lui-même sorti de son entrave en bois qu'il put contempler l'île où se trouvait la base militaire qu'il cherchait à intégrer. Au dehors, le soleil éblouissait le jeune homme qui s'était accoutumé à la relative obscurité ambiante dans laquelle il était imprégné depuis le départ de Mirror Ball Island, mais ses yeux s'acclimataient rapidement à l'effervescence de l'astre solaire qui resplendissait toujours avec la même ferveur. Le quai donnait directement sur le village qui recouvrait la quasi-totalité de l'île ; ce village semblait calme et paisible, animé par la joie des enfants et de leurs cris, la quiétude envahissant les autres habitants ravis de voir quelques touristes rejoindre leur village pour un temps. Au loin, en plein centre de l'île, Siegfried pouvait contempler une gigantesque tour militaire, marquer de la mouette bleue de la Marine ; et à cette vision, l'excitation s'incrusta en lui petit à petit comme à l'approche d'un but atteint. C'était la sensation qu'il ressentait à chaque fois qu'un de ses objectifs était sur le point d'être conclu, et cette fois encore il n'échappa pas à son habituel compagnon ; sa suffisance ne laissait planer en lui aucun doute quant à la bonne fin de son entreprise, son entrée au sein de la Marine. Y entrer même en tant que matelot de troisième classe ne lui posait pas un énorme problème malgré son exubérante confiance en lui, il savait qu'il prendrait rapidement du galon... Après tout il faut bien commencer quelque part.
Quelques marins se trouvaient sur les pontons du port pour veiller à la sécurité de celui-ci ; certes ils n'étaient pas fort nombreux, mais ils étaient là. Ils étaient présents corporellement, mais leur attention semblait visiblement peu soutenue ; un des marins dormait, la tête penchée en arrière, sa chaise le retenant de tomber à la renverse, un autre lisait avec assiduité une bande dessinée pour enfant ; il était presque certain qu'il était du genre à avoir tout dans les bras et rien dans la tête au vu de la taille impressionnante de ses muscles. Seul le garde le plus proche de l'embarcadère semblait veiller au grain, scrutant avec attention chaque personne qui foulait le sol, et c'est à lui que Siegfried s'adressa.
Siegfried : « Je cherche à entrer dans la Marine ! »
Comme à son habitude, aucun respect ne transpirait de ses mots ; la phrase était brève et sans détours, son tempérament muet l'expliquant fort bien.
Marine : « Rendez-vous à la tour, vous serez redirigé ! »
Le ton de la réponse était à la foi ferme et poli, et Siegfried ne pût s'empêcher de mépriser quelque peu cet être qui a été modelé pour rester un larbin le reste de son existence. Cependant l'information qu'il avait obtenue lui était précieuse et sans un remerciement – il ne se serait toute de même pas abaissé à remercier un type dans ce genre – il se dirigea en direction de la tour, pénétrant dans le village. Tout le long du chemin, des enfants jouaient et couraient dans les rues, des personnes âgées se promenaient pour profiter du puissant soleil qui brillait au-dessus de leurs têtes.
Au fil de ses pas, Siegfried se rapprochait de la tour qu'il désirait rejoindre et fini par y arriver quelques minutes après avoir quitté le port. La tour était effectivement en plein cœur de l'île, et qui plus est en plein centre d'un cercle formé par des remparts tout autour de l'énorme pieu de pierres qui dominait le village de sa hauteur. L'infrastructure était impressionnante bien que le seul grand intérêt résidait en la tour elle-même. Le jeune homme s'approcha de l'entrée – une porte étrangement ouverte – et pénétra dans une gigantesque cours au sol terreux et poussiéreux, sa sacoche à l'épaule et ajustant du majeur la position de sa monture de lunettes.
Les membres d'équipage avaient dans un premier temps tenté à maintes reprises de lui être agréable, cependant sa suffisance avait suffit à les rebuter rapidement et leur motivation à lui offrir un service irréprochable propre à la compagnie s'était lamentablement effondrée devant cet homme hautain et inlassablement muet ; mais Siegfried n'appréciait guère être dérangé dans sa lecture, particulièrement par ce genre d'individus. Seul avec lui-même dans sa petite cabine, il profitait du calme que lui offrait la route pour s'imprégner des connaissances contenues dans ces ouvrages, ou plutôt il se servait de ces livres pour éviter de devoir côtoyer ces personnes qui se prélassaient sur le pont, prenant des couleurs pour être assortis aux vêtements achetés quelques temps plus tôt sur l'île touristique. Siegfried fût une nouvelle fois sorti de sa passionnante lecture de "Poneglyphes : Mythe ou réalité ?" C'était le capitaine qui transmettait par l'intermédiaire d'escargophones.
Capitaine : « MESDAMES ET MESSIEURS NOUS ARRIVONS EN VUE DE SHELL TOWN. MERCI D'AVOIR CHOISI NOTRE COMPAGNIE POUR CE VOYAGE. »
Effectivement, l'île semblait en vue si Siegfried se fiait au remue-ménage que provoquait le retour des voyageurs dans leurs cabines. Le jeune homme allait enfin pouvoir sortir de sa minuscule cabine et quitter ce rafiot et ses occupants importuns. Son baluchon était déjà prêt et c'est avec un livre à la main qu'il s'était dirigé à l'air libre, ajustant sa monture à chaque bousculade provoquée par l'amas de personnes armées de leurs bagages se précipitant sur le pont. Et la cohue reprit une fois arrivés à quai, et c'est lorsqu'il fût lui-même sorti de son entrave en bois qu'il put contempler l'île où se trouvait la base militaire qu'il cherchait à intégrer. Au dehors, le soleil éblouissait le jeune homme qui s'était accoutumé à la relative obscurité ambiante dans laquelle il était imprégné depuis le départ de Mirror Ball Island, mais ses yeux s'acclimataient rapidement à l'effervescence de l'astre solaire qui resplendissait toujours avec la même ferveur. Le quai donnait directement sur le village qui recouvrait la quasi-totalité de l'île ; ce village semblait calme et paisible, animé par la joie des enfants et de leurs cris, la quiétude envahissant les autres habitants ravis de voir quelques touristes rejoindre leur village pour un temps. Au loin, en plein centre de l'île, Siegfried pouvait contempler une gigantesque tour militaire, marquer de la mouette bleue de la Marine ; et à cette vision, l'excitation s'incrusta en lui petit à petit comme à l'approche d'un but atteint. C'était la sensation qu'il ressentait à chaque fois qu'un de ses objectifs était sur le point d'être conclu, et cette fois encore il n'échappa pas à son habituel compagnon ; sa suffisance ne laissait planer en lui aucun doute quant à la bonne fin de son entreprise, son entrée au sein de la Marine. Y entrer même en tant que matelot de troisième classe ne lui posait pas un énorme problème malgré son exubérante confiance en lui, il savait qu'il prendrait rapidement du galon... Après tout il faut bien commencer quelque part.
Quelques marins se trouvaient sur les pontons du port pour veiller à la sécurité de celui-ci ; certes ils n'étaient pas fort nombreux, mais ils étaient là. Ils étaient présents corporellement, mais leur attention semblait visiblement peu soutenue ; un des marins dormait, la tête penchée en arrière, sa chaise le retenant de tomber à la renverse, un autre lisait avec assiduité une bande dessinée pour enfant ; il était presque certain qu'il était du genre à avoir tout dans les bras et rien dans la tête au vu de la taille impressionnante de ses muscles. Seul le garde le plus proche de l'embarcadère semblait veiller au grain, scrutant avec attention chaque personne qui foulait le sol, et c'est à lui que Siegfried s'adressa.
Siegfried : « Je cherche à entrer dans la Marine ! »
Comme à son habitude, aucun respect ne transpirait de ses mots ; la phrase était brève et sans détours, son tempérament muet l'expliquant fort bien.
Marine : « Rendez-vous à la tour, vous serez redirigé ! »
Le ton de la réponse était à la foi ferme et poli, et Siegfried ne pût s'empêcher de mépriser quelque peu cet être qui a été modelé pour rester un larbin le reste de son existence. Cependant l'information qu'il avait obtenue lui était précieuse et sans un remerciement – il ne se serait toute de même pas abaissé à remercier un type dans ce genre – il se dirigea en direction de la tour, pénétrant dans le village. Tout le long du chemin, des enfants jouaient et couraient dans les rues, des personnes âgées se promenaient pour profiter du puissant soleil qui brillait au-dessus de leurs têtes.
Au fil de ses pas, Siegfried se rapprochait de la tour qu'il désirait rejoindre et fini par y arriver quelques minutes après avoir quitté le port. La tour était effectivement en plein cœur de l'île, et qui plus est en plein centre d'un cercle formé par des remparts tout autour de l'énorme pieu de pierres qui dominait le village de sa hauteur. L'infrastructure était impressionnante bien que le seul grand intérêt résidait en la tour elle-même. Le jeune homme s'approcha de l'entrée – une porte étrangement ouverte – et pénétra dans une gigantesque cours au sol terreux et poussiéreux, sa sacoche à l'épaule et ajustant du majeur la position de sa monture de lunettes.
Siegfried Hawking- ● Marine ●
- Messages : 29
Date d'inscription : 06/12/2009
Age : 37
Localisation : Shell Town
Camp : Marine
Feuille Personnage
Niveau:
(1/50)
Points:
(0/10)
Grade / Prime: Matelot de 3eme classe
Re: En route pour la Marine (Libre Marine)
Interlude avec Mister Forget
« Cela fait deux heures que nous sommes sortis de table et déjà je regrette d'avoir écouté Yusuke. D'abord il m'a dit que je pouvais aller aider Hamtaro au port et voyant que rien ne se passait, je me suis penché sur cette mystérieuse bande dessinée avec un gosse du nom de Shin-machin-chose... Mais qu'elle est bien cette bande dessinée, un peu trop intellectuelle par moments mais j'aime bien. On dirait moi... »
*regard idiot avec le sourire niais et de la morve qui ressort des narines*
« Bref j'étais là-bas et voilà qu'il paraîtrait que des touristes aient débarqués et qu'un gusse se soit tiré vers la base. Moi j'ai rien vu alors que j'étais visiblement le seul aux aguets et ni une ni deux je me suis encouru en direction de l'individu mais après quelques kilomètres (0,01km pour être précis) j'ai remarqué que le personnage est bien trop rapide. C'est transpirant que je me suis forcé à demander du renfort pour me conduire à la tour.
Et j'y suis arrivé une dizaine de minutes plus tard. Yusuke m'a demandé de le remplacer au sas de sécurité de l'enceinte et surtout de ne pas appuyer sur un bouton, mais je sais plus lequel. Ça tombe bien, je dois voir si le gars que je cherche n'entre pas. Malheureusement Yusuke m'avait conseillé de boire une dizaine de litres d'eau pendant le repas, histoire de ne pas me dessécher en vue de la canicule, alors moi comme j'ai pas envie de me retrouver à sec, je l'ai fait. Mais maintenant je remarque que l'eau a envie de retourner à l'air libre et moi je sais pas débloquer les portes de la cabine alors j'appuie sur le gros bouton vert, sur le rouge et le jaune et par bonheur je parviens à partir en courant vers les toilettes au pied de la tour... »
*le bouton rouge clignote et un clic sonore se fait entendre au dehors...*
« Cela fait deux heures que nous sommes sortis de table et déjà je regrette d'avoir écouté Yusuke. D'abord il m'a dit que je pouvais aller aider Hamtaro au port et voyant que rien ne se passait, je me suis penché sur cette mystérieuse bande dessinée avec un gosse du nom de Shin-machin-chose... Mais qu'elle est bien cette bande dessinée, un peu trop intellectuelle par moments mais j'aime bien. On dirait moi... »
*regard idiot avec le sourire niais et de la morve qui ressort des narines*
« Bref j'étais là-bas et voilà qu'il paraîtrait que des touristes aient débarqués et qu'un gusse se soit tiré vers la base. Moi j'ai rien vu alors que j'étais visiblement le seul aux aguets et ni une ni deux je me suis encouru en direction de l'individu mais après quelques kilomètres (0,01km pour être précis) j'ai remarqué que le personnage est bien trop rapide. C'est transpirant que je me suis forcé à demander du renfort pour me conduire à la tour.
Et j'y suis arrivé une dizaine de minutes plus tard. Yusuke m'a demandé de le remplacer au sas de sécurité de l'enceinte et surtout de ne pas appuyer sur un bouton, mais je sais plus lequel. Ça tombe bien, je dois voir si le gars que je cherche n'entre pas. Malheureusement Yusuke m'avait conseillé de boire une dizaine de litres d'eau pendant le repas, histoire de ne pas me dessécher en vue de la canicule, alors moi comme j'ai pas envie de me retrouver à sec, je l'ai fait. Mais maintenant je remarque que l'eau a envie de retourner à l'air libre et moi je sais pas débloquer les portes de la cabine alors j'appuie sur le gros bouton vert, sur le rouge et le jaune et par bonheur je parviens à partir en courant vers les toilettes au pied de la tour... »
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Siegfried Hawking- ● Marine ●
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Re: En route pour la Marine (Libre Marine)
«« Sur l’île de Loguetown, le soir du 14 aux alentours de 21 heures, Oqus Vigna, père de famille se hâte de retrouver son domicile. Au même moment, des altercations entre les forces de la marine et de nouveaux rassemblements de manifestants éclatent dans tout le quartier. Les marines ordonnent la dispersion et l’évacuation des rues, puis en absence de réaction de la part des manifestants ils reçoivent la permission d’ouvrir le feu. A environ 21 heures et 20 minutes, Oqus Vigna est pris pour cible et est tué sur le coup.
Ces photographies ont été prises par l’un de nos reporters sur place. Face à cette situation embarrassante, les autorités du gouvernement n’ont eu de hâte que d’étouffer l’affaire et de confier la responsabilité de ce drame au groupe de manifestants pourtant dépourvus d’armes à feux. D’après la dépêche de Loguetown, les analyses du légiste fourniraient que l’homme aurait reçu trois coups de couteaux dans le dos et trois autres dans le ventre, or seule une balle aurait pu si nettement perforer le crâne du pauvre homme. Bien entendu, la famille n’a même pas reçu la convocation ni même la permission d’authentifier le corps. Nous avons essayé d’obtenir leur témoignage, mais nous devinons une étroite surveillance de la part de la marine. Nous avons pu toutefois relever le témoignage de l’un des manifestants sur place dont nous tairons le nom.
« Azy dit-il, c’était la manif, on hurlait on cassait tout normal quoi, et puis y-a l’armée elle s’est ramenée, normal quoi. Ils nous ont dit de rentrer comme des bites alors qu’est-ce qu’ils croyaient ? On leur a balancé deux trois pavés pour les accueillir et ils ont commencé à gunner ! Les grosses tafioles quoi ! Et là ils croyaient qu’on allait se casser gentiment, mais y savaient pas un truc c’est que maintenant c’est NOUS LES BOSS !!! On avait des mecs sur les toits et y se sont pris tout notre arsenal de pavés et de Molotov et là même c’est eux qui se sont cassés comme des bites. Sauf qu’ils ont pas d’humour ces gars là et quand ils sont revenus avec les renforts ils ont commencé à nous prendre de partout ! Sa race ils ont pécho pleins de gars mais moi j’ai pu me planquer derrière un arbre dans une p’tite rue et c’est là que j’ai vu le vieux se faire serrer. Yavait deux marines qui le tabassaient et il a pleuré, il a dit qu’il voulait juste rentrer chez lui, et comme il a essayé de se tirer y-en a un qui sort le gun et qui le shoot dans le crâne. J’ai eu envie de gerber mais je devais pas. Et puis c’est pas le seul, pleins de coups de feu et de cris j’ai entendu. »
En effet, Ogus Vigna n’est pas le seul dont on a fait le deuil ce soir là ; quatre autres manifestants ont été recensés comme morts lors du matage de la manifestation, et les victimes de violences de la part des militaires dépassent la centaine pour quatorze marines blessés seulement. Les événements de cette soirée ne sont pas sans rappeler de nombreux incidents similaires survenus partout dans le monde depuis la fameuse exécution de Gold Roger, et tout particulièrement à Loguetown. Face à cette frénésie surprise, le gouvernement mondial n’arrive plus à tenir son peuple autrement que par les balles, et la marine qui devrait tenir son rôle de protecteur des populations se dévoile dorénavant comme son oppresseur. »»
Ces photographies ont été prises par l’un de nos reporters sur place. Face à cette situation embarrassante, les autorités du gouvernement n’ont eu de hâte que d’étouffer l’affaire et de confier la responsabilité de ce drame au groupe de manifestants pourtant dépourvus d’armes à feux. D’après la dépêche de Loguetown, les analyses du légiste fourniraient que l’homme aurait reçu trois coups de couteaux dans le dos et trois autres dans le ventre, or seule une balle aurait pu si nettement perforer le crâne du pauvre homme. Bien entendu, la famille n’a même pas reçu la convocation ni même la permission d’authentifier le corps. Nous avons essayé d’obtenir leur témoignage, mais nous devinons une étroite surveillance de la part de la marine. Nous avons pu toutefois relever le témoignage de l’un des manifestants sur place dont nous tairons le nom.
« Azy dit-il, c’était la manif, on hurlait on cassait tout normal quoi, et puis y-a l’armée elle s’est ramenée, normal quoi. Ils nous ont dit de rentrer comme des bites alors qu’est-ce qu’ils croyaient ? On leur a balancé deux trois pavés pour les accueillir et ils ont commencé à gunner ! Les grosses tafioles quoi ! Et là ils croyaient qu’on allait se casser gentiment, mais y savaient pas un truc c’est que maintenant c’est NOUS LES BOSS !!! On avait des mecs sur les toits et y se sont pris tout notre arsenal de pavés et de Molotov et là même c’est eux qui se sont cassés comme des bites. Sauf qu’ils ont pas d’humour ces gars là et quand ils sont revenus avec les renforts ils ont commencé à nous prendre de partout ! Sa race ils ont pécho pleins de gars mais moi j’ai pu me planquer derrière un arbre dans une p’tite rue et c’est là que j’ai vu le vieux se faire serrer. Yavait deux marines qui le tabassaient et il a pleuré, il a dit qu’il voulait juste rentrer chez lui, et comme il a essayé de se tirer y-en a un qui sort le gun et qui le shoot dans le crâne. J’ai eu envie de gerber mais je devais pas. Et puis c’est pas le seul, pleins de coups de feu et de cris j’ai entendu. »
En effet, Ogus Vigna n’est pas le seul dont on a fait le deuil ce soir là ; quatre autres manifestants ont été recensés comme morts lors du matage de la manifestation, et les victimes de violences de la part des militaires dépassent la centaine pour quatorze marines blessés seulement. Les événements de cette soirée ne sont pas sans rappeler de nombreux incidents similaires survenus partout dans le monde depuis la fameuse exécution de Gold Roger, et tout particulièrement à Loguetown. Face à cette frénésie surprise, le gouvernement mondial n’arrive plus à tenir son peuple autrement que par les balles, et la marine qui devrait tenir son rôle de protecteur des populations se dévoile dorénavant comme son oppresseur. »»
Lorsqu’il eut fini de lire l’article, il ne fallut qu’un dixième de seconde à Edvan pour refermer le journal infâme et le balancer haineusement à l’autre bout de la pièce. Maintenant le bout de chiffon était adossé au mur de telle manière qu’Edvan en voit très distinctement la page de couverture, avec écrit en énorme "Le conteste" en dessous de quoi flottait un magnifique drapeau du gouvernement mondial en train de se consumer. Depuis son bureau, le commandant de la marine le regardait avec des envies de s’inspirer de leurs logos, mais il devrait pour cela attendre d’avoir fini de tirer de cet exemplaire le dernier des moindres indices sur son origine. Edvan tira deux cigarettes d’un paquet posé en coin de bureau et se les fourra dans la bouche, puis il quitta son appuie-fesses et marcha à travers la pièce en quête d’un briquet en espérant que l’inhalation d’un peu de nicotine parviendrait à lui calmer les nerfs. L’histoire qu’il venait de lire, peut-être était-elle vrai, ou peut-être avait-elle été montée de toute pièce, peu en importait : c’était une insulte à la marine, ainsi qu’une discréditation intolérable de celle-ci accessoirement. C’était sans doute plus pour ce deuxième point plus que pour le premier que l’on avait donné au commandant de la marine la mission de stopper la publication de ce journal dissident au plus vite il y-avait de cela déjà trois semaines. Etant alors sur Loguetown il avait demandé à faire analyser les photographies du journal et il s’avérait qu’une fois sur deux elles étaient complètement bidonnées, et une fois sur deux les événements des articles n’avaient tout simplement jamais eu lieu. Comme quoi, l’art du discrédit passe presque systématiquement par le mensonge, et en l’occurrence ils s’en servaient en des doses très poussées, mais aussi gros que puissent être les bobards le lecteur ne retiendra que ce qu’il voudra retenir. Et à force de navigations aveugles, Edvan s’était retrouvé à ShellTown, une île très sujette à article dans le journal et qui en plus de quoi abritait quelques noms du journalisme déchu qui méritaient intérêt dans l'affaire. Il était arrivé à la gigantesque tour centrale de l’île en début de matinée et s’y était vu offrir un accueil de roi, puis le temps d’un battement de cil et il se retrouvait casé dans une chambre sublime digne d’un palace avec assez de nourriture pour soutenir le siège. C’était… drôle, et assez inattendu comme situation. En fait on pourrait dire qu’il fut complètement pris de cours, ce qui explique limpidement pourquoi il tira au flanc toute la journée comme le pire des fainéants. A présent il était déjà 16 heures passées, et la lecture de cet article lamentable l’avait mis dans une humeur maussade tenace.
C’est alors qu’une partie de la frustration d’Edvan se transforma en motivation pour taffer, ou en tout cas pour faire taffer les autres. Il avait dans sa poche de pantalon droite un ordre lui permettant de mobiliser dix membres de la caserne de son choix pour l’assister dans son travail, et il avait bien l’intention de l’utiliser. Arrêtant net ses gesticulations inutiles, Edvan cracha ses deux cigarettes, récupéra la liasse de journaux profanes sous son bras et se dirigea vers la porte qui liait ce bureau au reste du monde. Il fit pivoter la poignée et ouvrit la porte pour redécouvrir le large couloir tapissé de broderies luxueuses et bourré des portraits du colonel tous plus tape à l’œil les uns que les autres. Il y-avait un homme vêtu d’un smoking irréprochable qui se dressait face à lui avec un sourire très crédible et qu’Edvan reconnaissait comme son laquais, ou son valet, ou son chien selon les modes du langage. L’officier ne le regarda ni ne lui parla, se contentant d’un claquement de doigts pour que le laquais se colle presque à lui et tout deux partirent direction sud. Et alors qu’ils marchaient encore sans direction, Edvan demanda au serviteur presque en lui crachant dessus de le conduire à la bibliothèque prestement puis d’aller se faire foutre.
-Bien monsieur. Avec plaisir monsieur.
Edvan regarda son serviteur étrangement puis ils firent le reste du trajet jusqu’à l’entrée de la bibliothèque dans le plus grand silence. Une fois arrivé à bon port, le commandant se fit une joie de quitter son ami et il pénétra dans ce lieu sinistre qu’il avait d’habitude tendance à fuir plutôt qu’à rechercher. Cette bibliothèque était plus vaste qu’il ne l’aurait pensé, avec une moquette grise au sol pour amortir les bruits de pas, de nombreuses tables rondes en bois le long d’une allée et bien sûr de nombreuses étagères remplies de livres disposées en rayons. Ce qui surprit le commandant pendant une seconde fut de constater qu’il n’y avait personne devant lui, mais il comprit très très vite pourquoi en entendant l’infâme bruit de ronflement du bibliothécaire sur son bureau à gauche de l’entrée.
-ROOOOOOOOOOONN… hmmm ? Silence dans la bibliothROOOOOOOOOOONNN…
Edvan se pressa de s’écarter de ce bruyant personnage et de rejoindre le fond de la bibliothèque où il aperçu seul à une table un gros gaillard en train de lire une bande dessinée pré-pubère qui se leva pour le saluer et un peu plus loin fit de même un groupe de marines presque à poils qui jouaient aux cartes. Pas grand monde pour venir en aide au commandant malheureusement. Peu lui en importait, d’ici l’on n’entendait plus trop les ronflements et il était d’humeur à travailler tout seul, pour son équipe il verrait plus tard auprès du colonel du régiment. Il salua également ce beau monde et rejoignit une table vide et y-déposa ses journaux, puis il les ouvrit à diverses pages et les étala un peu partout sur la table, et ce sans ordre ni sens aucun. Une fois qu’il eut fini, il sortit un stylo de l'une de ses nombreuses poches, s'appuya sur la table et plongea un regard vide dans cette quantité terrifiante de mots comme pour essayer de déchiffrer un code mystérieux.
Edvan- ● Marine ●
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